Une vie sans sentiments, ça donne quoi ?

Je pourrais dire que je suis triste, mélancolique, dramatique, séptique, flégmatique, alarmiste, désintéressée, mais se n'est pas le cas.

Je pourrais dire que je suis joyeuse,alègre, idyllique, aseptique, enthousiaste, optimiste, ambitieuse, mais se n'est pas le cas.

Je ne suis ni triste ni joyeuse, ni mélancolique ni alègre,  ni dramatique ni idyllique, ni septique ni aseptique, ni flégmatique ni enthousiaste, ni alarmiste ni optimiste ni désintéressée ni ambitieuse ou même amoureuse, non, rien de tout cela je suis, autant étonnant que cela puisse paraître, dépourvue du moindre sentiment. Et c'est un étrange état que celui-là car ne pas avoir de jugement puisque je ne ressens rien. Néan absolu, abîme insondable où me voilà jetée.

Comment expliquer que j'en sois arrivée à de telles extrémitées ? je ne saurais vous répondre, car la stupeur totale ne me permet de penser qu'au moment où enfin je serais libérée du joug du fardeau que m'inflige ce boniment. Ce n'est qu'une simple mascarade dirait-on, mais qui pourtant dure, s'allonge et ne fini point.

Quand comment, pourquoi, où ? Je l'avoue je suis perdue, je panique, je cherche, je m'interroge et ne trouve point. Hyppoafféctivité? Peut-être, Nostalgie? Pourquoi pas.

Voici le résumé sommaire de mon état, et c'est auprès de vous que je quémande un avis, une déclaration, une dénonciation, une directive, une ébauche ou même une bribe d'idée, une espuisse, une explication ou un simple indice, une information, une lumière, une piste, une recommandation, une prescription, un renseignement, un renvoi, un signe, une suggestion, un conseil pour m'éclairer sur mon noir présent.

C'est sur cette réclamation que je vous quitte car la nuit, dit-on, porte conseil ...